La main, Valentin
Ce soir là, Valentin,
-Bien que je sois un lâche,
Sans vraiment que je sache
Pourquoi, j’ai pris sa main ;
Et sans plus de raison,
Ou peur qu’elle me lâche,
J’ai sorti une hache,
Lui laissant le moignon.
Elle a poussé un cri
Puis m’a couru derrière
Jusqu’au fond de mon lit ;
C’est là qu’est né Garrot,
Ton frère, et que ta mère,
Est devenue manchot.
Extrait du recueil "Le souffle" de G.HAmmer