Les derniers sacrements
Souvent j'ai contemplé les étoiles sans nombre
dans les nuits pesantes où le rêve me fuit,
comme enseveli par le silence maudit
Du verre vide qui semble perdre son ombre...
les charmes envieux de ma douce solitude
y cueillent des visions de folie et de mort ;
le passé, l'avenir, toujours et sans remords
ne montrent que du mal comme à leur habitude.
les hommes sont bêtes, la nature en a honte,
Le vin m'accompagne et ne coule que le temps
sur mon visage que froisse parfois le vent.
Ce monde est cimenté de blocs de sang en fonte
et bientôt un déluge enfin viendra mourir,
comme un vin renversé près d'une ombre à bénir...